Les personnages




Après quelques études, j'ai de nouveaux personnages en croquis.
J'ai ainsi la fille qui apparaît tragiquement dans la première scène et un deuxième violeur. Ainsi que le "Pers.1" et le commissaire.
Il me manque encore toutefois une deuxième fille et un clochard.



La fille qui se fait agresser dans une station de métro n'est ni plus ni moins qu'une pin-up anonyme. J'ai reproduit une image de magazine pour lui donner un profil à même de séduire ses violeurs.
Pour la représenter dans toute sa féminité, on prendra en compte les détails morphologiques suivants :
  • petit menton, donnant au visage la forme d'un triangle renversé
  • contours des yeux rehaussés
  • sourcils taillés
  • un nez aussi discret que possible, comme les oreilles
  • les lèvres et le nez dépassent légèrement de l'axe menton-front
  • des lèvres pulpeuses et dont la couleur se détache bien sont signe de sensualité


Ces éléments une fois réunis, on peut la placer dans le contexte de l'histoire (ci-dessous).



Précisément, ici cette demoiselle n'est pas destinée à briller pour son élégance.
Elle se fait violer avec une brutalité exagérée sur ce quai de métro.

L'image ci-contre la représente alors que le violeur "principal" (avec sa natte, n'est-ce pas ?) arrache son chemisier.

J'ai d'abord eu beaucoup de mal à représenter les deux personnages dans une dynamique de fuite commune ; le problème s'est résolu dès lors que j'ai eu recours à la sacro-sainte Perspective.
Tout simplement. J'ai tracé des lignes de fuite, des rectangles / des parallélipipèdes en perspective représentant le corps allongé de la fille, le tronc et la tête de l'agresseur. Ensuite, tout n'est plus que question d'anatomie, le plus dur est fait.

L'esquisse me plaisant telle quelle, je la décalque ensuite pour la reporter sur la planche.



Voici maintenant le deuxième agresseur.
Un visage qui a pour seule caractéristique sa brutalité ;
hors ça l'individualité est tue au point que les yeux de ce
personnage resteront dissimulés par des lunettes noires.

Le second violeur





Le "Pers.1" apparaît sur la page 1 et sera amené à jouer un rôle important dans la première moitié de l'histoire. Passif, mais capital.

On apprend en page 8 son nom : Mehdi.
Pers.1 / Page 1 A gauche, une esquisse du Pers.1, avachi devant son film d'horreur, un joint entre les doigts.

A droite, le même, dans la même posture, le joint entre les lèvres. Vu qu'il devait être environ 30% plus petit sur le croquis final, j'ai eu recours au procédé classique du quadrillage pour reporter l'image à l'échelle désirée.
Pers.1 / Page 2






Quatre nouveaux personnages sont présentés en page 7 :
le grand-père de Mehdi, sa mère et son frère (probablement des parents adoptifs, car ils n'ont pas l'air d'avoir des noms et physiques aussi moyen-orientaux que le personnage 1) et le commissaire.

Le grand-père

D'aspect assez décati, il doit représenter la caricature de vieux gâteux, en cohérence avec les propos qu'il tient dès le bas de la page 6.
J'en retiendrai alors le crâne dégarni, signe ici non pas d'élégance chauve, mais de cuir chevelu maladif - en tant que façade du reste de la tête.
Cette façade sera d'autant plus mise à mal que la symétrie du visage, facteur de "beauté" (eh oui !) ne sera pas respectée dans son cas.

Enfin, pour me faire plaisir, j'envisage de dissimuler la lèvre supérieure, la placer en forme de W aplati et de rabaisser la lèvre inférieure.
Outre lui donner l'air encore un peu plus idiot, il s'agira de le faire ainsi ressembler à l'homme le plus puissant de notre monde...

Le fils

A l'inverse de son grand-père, tout enfant qu'il est, il respire davantage la fraîcheur et la santé.
Des gros yeux et un petit nez car c'est un enfant, une coiffure claire comme reflet de son aisance morale et des joues rondes parce qu'il est bien nourri.


La mère

Un peu trop vieillie sur cette esquisse...
Je la veux en fait comme son fils : quelconque. Les joues pour la bonne santé, une coiffure féminine mais discrète et des traits simples.
Ne pas faire trop de traits faciaux à la femme, sous peine de la représenter complètement ridée !!

L'inspecteur

Lui aussi doit être relativement caricatural / vieil inspecteur "ambiance polar" en fin de carrière.
Il accusera donc un crâne dégarni et ridé et une bedaine révélant que ce policier n'a plus participé à quelque action physique depuis quelque temps.
Ses sourcils s'avachissant sur les yeux révèlent fatigue et lassitude, et en font un candidat prévisible pour des revenus annexes au traitement qu'il reçoit chaque mois du "ministère".

td>Le fils

le grand-père

La mère

L'inspecteur de police




Le portrait de Rainer en page 11 se base sur l'exercice suivant :
D'après "Porträtzeichnen leichtgemacht" (="les portraits pour les nuls"), on appliquera les considérations suivantes :



Fig.a

  • Le visage a la forme d'un ovale assez régulier (Fig. a), traversé en son milieu approximatif par l'arcade sourcilière
    La Fig.a précise en outre globalement, par jeux d'ombres, comment les muscles "sculptent" le visage

  • La Fig.b précise le dessin de profil : en haut, un cercle presque parfait, en bas une ligne droite partant de l'arcade sourcilière.
    L'arcade sourcilière devra révéler un certain relief, et un trait à 40/45 ° vers le bas donnera la base supérieure de la machoire.
    Une arcade représente donc le contour inférieur de la machoire, s'achève sur le menton.
    Les ombrages sont plus en rapport avec l'os crânien qu'avec la musculature.
    Notons en particulier le nez, révélant la finesse en haut et l'épatement au niveau des narines
  • Enfin, un essai en 3D : vue 3/4 de dessous pour la Fig.c. Les traits dominants sont représentés et n'appellent que peu de commentaires :
    - L'arcade sourcilière, toujours importante
    - Son lien en douceur avec le nez
    - Dans un premier temps, on oublie les oreilles (voir la statue dans le cimetière,page 11). Celles-ci trouveront leur base inférieure pratiquement à l'origine de l'arcade sus-mentionnée qui matérialise le contour de la machoire.
    - La Fig.d complète la Fig.c en explicitant les contours majeurs, et en particulier les "fers à cheval" qui servent à représenter la machoire.



Fig.c



Fig.d



Fig.b
















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